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Archipels et calanques
3 juin 2014

Voyage en Afrique de l'est, rempli d'aventures et de péripéties.

LE VANOISE

J’embarque à bord du Vanoise le 3 Septembre 1976 à Marseille, en qualité de graisseur, je ne suis pas peu fier de cette promotion, tout mon travail effectué à bord du Godavery a payé, le chef mécanicien m’a très bien noté et la compagnie a confirmée ma fonction de mécanicien. Ce nouveau voyage va nous transporter vers de nouveaux horizons, après l’Asie et le Pacifique notre future destination sera les îles de l’Océan Indien. Nous effectuerons un tour complet de Madagascar, nous toucherons les ports de Tamatave, Diego Suarez, Majunga, Nossi-Bé, Tuléar et Port Dauphin. Ensuite, destination La Réunion et le Port des Galets, puis Port Louis à l’île Maurice, et pour terminer l’Afrique de l’est avec Dar es Salam en Tanzanie et Mombassa au Kenya. Nous appareillons de Marseille pour Port-Saïd en Egypte avec en ligne de mire la traversée du célèbre canal de Suez. Le canal de Suez est un ouvrage situé en Egypte, long de 193,3 km, qui relie la ville portuaire de Port-Saïd sur la mer Méditerranée à celle de Suez dans le Golfe de Suez . Percé entre 1859 et 1869, sous la direction du français Ferdinand de Lesseps il permet aux navires d'aller d'Europe en Asie sans devoir contourner l'Afrique par le Cap de Bonne-Espérance . Après la guerre des six jours en Juin 1967, qui opposa l’état d’Israël à l’Egypte et ses alliés Arabes, le canal de Suez resta fermé jusqu’en 1975. Pour la première fois je vais emprunter ce passage mythique, à bord du navire nous devons nous préparer et nous protéger, car la traversée n’est pas sans danger. Les entrées et les sorties des coursives ainsi que les hublots et la passerelle sont protégés par des sacs de sable. La traversée, d’une journée, se déroule finalement sans encombre, le paysage est surprenant, sur la partie Egyptienne les terres sont cultivées sur des kilomètres, alors qu’en face sur l’autre rive c’est un désert de sable inhabité, inhospitalier, encore parsemé de carcasses et de vestiges des événements guerriers. Au cours du franchissement des écluses des vendeurs à la sauvette montent à bord et essayent de nous vendre des grigris et autres produits aphrodisiaques auxquels nous succombons plus par curiosité que par besoin. Notre traversée se termine par le passage de Suez situé sur la mer Rouge, notre navire descend les côtes africaines en direction de Djibouti situé sur le territoire des Afars et des Issas. Cette ancienne colonie française nouvellement indépendante abrite plusieurs bases de soldats français ainsi que de nombreux navires qui patrouillent en permanence pour protéger les intérêts de la France dans cette partie dangereuse de la corne de l’Afrique. Nous effectuons une petite escale à Djibouti, ce qui me permet de descendre en ville et de découvrir rapidement le centre de Djibouti. Nous rencontrons et sympathisons avec des légionnaires qui nous présentent des filles, celles-ci nous emmènent dans un bidonville pas très loin du centre. Des maisons en bois et en tôles sont entassées les unes sur les autres, dans un lieu où règne la pauvreté et la saleté, mais cela ne nous empêche pas de passer une nuit agréable en compagnie de nos jolies Djiboutiennes. Les habitants de cette région d’Afrique sont différents morphologiquement, ils sont grands et minces et leur visage est fin, pas du tout négroïde comme leur cousin des autres régions d’Afrique. Le lendemain matin nous rentrons de très bonne heure à bord, sans encombre, aujourd’hui je pense que ce genre d’aventure ce serait très mal passé dans ce pays ou la population est majoritairement musulmane, et ou les européens ne sont plus les bien venus. Nous quittons Djibouti pour Madagascar.

Ah Madagascar !!! Une chose ne fait aucun doute, tous les marins du monde rêvent de faire escale sur cette île continent, ancienne colonie française. Tamatave est la deuxième ville et le premier port de Madagascar, lorsque nous sortons en ville, il ne faut pas se voiler la face, l’essentiel de notre temps libre, en compagnie des marins du bord, est de rechercher essentiellement des aventures avec les filles faciles et pas farouches de ce pays. La population est extrêmement pauvre et la sexualité est complètement débridée, pour nous les marins, c’est un paradis du sexe et du plaisir, bref dans tous les ports ou nous faisons escale nous prenons beaucoup de plaisir à nous amuser et surtout à consommer des belles malgaches, ce n’est pas très beau mais c’est la stricte vérité. A bord j’ai sympathisé avec un matelot, Alain Mortier, il est un peu plus vieux que moi, originaire de Fécamp en Normandie, il a la morphologie du défunt chanteur Carlos, c’est un super camarade, toujours la plaisanterie et le sourire à la bouche, tous les deux nous partageons de belles rigolades, et franchement je l’apprécie beaucoup, nous vivons de bons moments lors de nos sorties dans les ports de Madagascar. Un soir, au cours de la traversée d’une voie ferrée à bord d’un taxi qui nous ramène à bord, notre véhicule perd une roue, nous continuons notre course avec les trois autres, avant que le véhicule s’immobilise définitivement et nous oblige par la force des choses à terminer le trajet à pieds. Pendant notre séjour à Tamatave nous sommes invités chez les amis d’un marin du bord, ce sont des malgaches et leur accueil est formidable, nous dînons à leur domicile assis sur un tapis à même le sol, la soirée se passe admirablement bien, et nos hôtes sont d’une gentillesse et d’une courtoisie hors du commun. La tournée de Madagascar se déroule admirablement bien, les gens de ce pays sont tranquilles, assez gentils et surtout les filles sont jolies et agréables, nous en gardons des souvenirs inoubliables. J’ai une petite anecdote à raconter, alors que notre navire se trouve en rade de Fort Dauphin, nous décidons avec quelques marins de prendre un bain dans l’Océan Indien, nous sommes tous réunis sur la coupée prêt à nous jeter à l’eau, un vieux marin nous interpelle et nous demande si nous avons l’intention de nous baigner, face à notre réponse positive il nous conseille vivement de prendre une douche et de rester bien tranquillement à bord. Cet endroit est infecté de requins, d’après ses dires il aurait assisté quelques années auparavant à l’attaque d’un marin par des requins et celui-ci aurait été dévoré sous les yeux des matafs impuissants. Effrayant. Avant de quitter définitivement Madagascar, le Vanoise fait une dernière escale à Tamatave, un soir avant de descendre en ville, nous montons à bord d’un cargo de la compagnie Delmas Viljeux, celui-ci a accosté quelques heures plus tôt sur le même quai que notre navire. Des marins du bord nous invitent à prendre l’apéritif dans une de leur cabine, c’est la tradition de recevoir des marins d’autres compagnies. Au cours de la discussion, un matelot dont j’ai oublié le nom m’apprend qu’il habite à Marseille dans le quartier des Olives, je suis surpris car demeurant moi-même dans ce quartier je ne le connais pas, pourtant nous vivons dans la même cité et nos fenêtres se font face, quelle coïncidence !! Nous sympathisons et nous promettons de nous revoir dés notre retour en France. Nous quittons Madagascar pour le port des Galets sur l’île de la Réunion , je connais la Réunion pour y avoir fait escale quelques années auparavant, cette île est parait-il magnifique, par manque de temps je n’ai jamais eu la possibilité de la visiter, mais au cours de mes différentes sorties que ce soit à St Denis, la capitale, ou au port des Galets, je n’ai que moyennement apprécié la mentalité des gens, le jeunesse est agressive et à plusieurs reprises nous avons frôlé de gros problèmes avec les jeunes, notamment au port des Galets. Après une brève escale nous quittons la réunion pour l’île Maurice, là aussi notre escale est très courte, un ou deux jours, cela me donne néanmoins la possibilité de visiter le centre ville de Port Louis la capitale. J’apprécie beaucoup cette ville, colorée, avec une population ou les races se côtoient aisément, chinois, indous, noirs, métis et zoreilles (européens d’origines) vivent en harmonie et se respectent. Le séjour est court mais j’ai l’occasion de sortir en ville et de côtoyer cette population très métissée et accueillante. Je profite pour faire les magasins de souvenirs et j’achète un superbe collier en dents de requin. Nous quittons l’ile Maurice pour le continent Africain. C’est pour moi un énorme plaisir de poser mes pieds en Afrique de l’est, je ne serais pas déçu. Notre escale à Dar es Salam est courte et je n’ai l’occasion de sortir en ville qu’une fois, nous passons nos soirées et nos journées de libre au foyer du marin près du port. L’endroit est très agréable, l’ensemble est doté d’un restaurant et d’une piscine, ainsi que d’un terrain de football. Tous les soirs nous venons prendre un bain rafraîchissant, nous délasser au bord de la piscine et nous terminons la soirée par un bon repas, les plats sont assez basiques mais bons, personnellement j’aime bien les brochettes de zébu accompagnées d’une assiette de frites. C’est à cette occasion que je découvre la célèbre sauce ketchup que je ne connaissais pas auparavant. Après un bon repas nous descendons en ville écumer les boites de nuits. Un soir, accompagné d’Alain Mortier nous faisons la connaissance de deux jeunes filles, nous passons une partie de la soirée en leur compagnie, nous savons très bien que ce sont des prostituées mais cela ne nous dérange pas. Finalement elles nous proposent de terminer la soirée chez elles, nous acceptons bien volontiers sans vraiment savoir ou nous allons nous retrouver. Après quelques minutes de route, le taxi nous laisse à l’entrée d’un gigantesque bidonville, il est au moins trois heures du matin, l’endroit est désert, heureusement. Des centaines de cabanes en bois sont posés les unes à coté des autres, le sol est humide et parsemé de flaques d’eau à certains endroits. Nous entrons dans une de ces cabanes, le décor est misérable, une table, deux chaises, quelques affaires de toilettes et des vêtements qui traînent un peu partout, deux matelas sont posés à même le sol sans aucune protection. Alain Mortier n’est pas choqué outre mesure, et moi non plus d’ailleurs, nous ne sommes pas venus dans un bled pareil pour visiter le camp ou prendre des photos. Bref, nous passons rapidement aux choses sérieuses, chacun dans son coin, nous nous occupons de notre hôtesse respective. Tout se passe bien, sexe et plaisanterie font bon ménage, l’ambiance est au beau fixe, la bière aidant, mais ne va pas le rester, en effet, une main me caresse le bas du ventre, surprise, ce n’est pas la main de ma partenaire, mais celle de la copine d’Alain, je prends cela avec humour et lui fais savoir que sa belle africaine est train de s’occuper de moi avec beaucoup d’efficacité. Alain, vexé se met en colère devant mes moqueries, il se lève, s’habille et m’annonce tout de go qu’il rentre à bord, chose dite chose faite, il claque la porte et me laisse en compagnie de mes deux péripatéticiennes. Hélas, les choses tournent rapidement au vinaigre, les deux africaines commencent à se disputer, celle qui est sensée être avec moi me réclame son argent, et sa copine, plutôt la copine d’Alain en fait de même, je n’ai évidemment pas l’intention de payer pour deux. Subitement les évènements prennent une tournure plus dramatique, ma ‘’copine ‘’ prend une bouteille de bière posée sur la table, la casse et me menace, c’est une hystérique, une folle furieuse, j’essaie de la calmer, mais rien n’y fait et le coup part, je reçois un coup de tesson de bouteille sur la main gauche en voulant me protéger. Soudain la porte s’ouvre violemment, c’est Alain, il entre en un éclair de seconde et me crie ‘’ aller viens dépêche toi on se casse ‘’ je prends mes jambes à mon coup, je cours comme une fusée en direction de la sortie du camp, Alain me suit péniblement, il me talonne à distance respectable, à chaque seconde j’imagine qu’une bande de zoulous cannibales va nous tomber dessus, mais rien ne se passe , pas une âme qui rode, c’est vraiment notre chance. Enfin nous sortons de ce bidon ville sain et sauf. Juste le temps de rejoindre la grande route, qu’un taxi passe par là, un geste de la main, il s’arrête, nous montons à bord, ouf ! Nous sommes sauvés. Le taxi démarre, roule quelques centaines de mètres et s’arrête à un feu rouge, le moteur cale, au vert impossible de redémarrer, le taxi est immobilisé et ne veut plus repartir, c’est bien notre veine ! Nous quittons les lieus laissant le taximan en rade au milieu de la chaussée, bien seul avec son véhicule…. La chance est avec nous, un taxi déboule sur l’artère d’en face, bis répétitas, un geste, le taxi s’immobilise, cette fois nous rentrons enfin à bord sans incidents mécaniques. Après une escale de quelques jours à Dar es Salam nous quittons la Tanzanie pour un autre port aussi mythique, Mombassa au Kenya. Le Kenya est connu dans le monde entier pour ces grands coureurs à pieds qui trustent les médailles aux jeux olympiques et dans les grandes compétitions mondiales, mais aussi et surtout pour ses célèbres réserves d’animaux sauvages, qui font le bonheur des touristes et des organisateurs de safaris. De la ville de Mombassa je ne connais presque rien, je sorts à deux ou trois reprises, une première fois dans le centre ville, là ou se trouvent les grands hôtels et les boutiques de souvenirs, mais franchement rien de très intéressant. Un après midi je décide de sortir en ville dans le quartier du port, malgré les mises en garde sur la dangerosité de l’endroit, je prends un raccourci très prisé des autochtones en suivant la voie ferrée, plusieurs marins se sont fait agressés, mais en ce qui me concerne je passe sans encombre. Je me retrouve à la sortie du port, face à deux immenses défenses d’éléphants qui délimitent en quelque sorte l’entrée de la ville, je déambule tranquillement dans ce quartier, achète quelques souvenirs, des bracelets en poils d’éléphants, qui ne sont en fait que des fils de nylon sans valeur. En début de soirée je décide de rentrer à bord, assoiffé et fatigué par la chaleur étouffante, j’emprunte cette fois-ci le chemin normal, je traverse une artère ou les troquets à marins se suivent les uns après les autres, je fais une petite halte dans un bar pour me désaltérer, et j’engage la conversation avec une serveuse seule dans la salle, cette jeune fille est très charmante, les traits fins, vraiment jolie, souriante et sympathique de surcroît. J’ai l’impression que je ne lui suis pas indifférent, après quelques minutes de discutions sympathiques, elle me propose de boire un verre dans son appartement situé juste au dessus du bar, je suis surpris et je n’en crois pas mes oreilles, néanmoins je suis un peu inquiet, je ne voudrais pas tomber dans un piège. La miss appelle une copine qui la remplace au comptoir et nous montons les étages, son appartement, n’est qu’une chambre exiguë, avec un lit au milieu de la pièce, rien de plus et comme toujours, des vêtements qui traînent un peu partout dans la chambre. Nous prenons place sur le lit, nous nous enlaçons sans perdre de temps, après quelques minutes de flirt elle se lève, prend une poudre blanche, la pose sur sa langue, nous reprenons notre flirt, ma bouche est anesthésiée, ma langue aussi, je ressens une sensation particulière de sérénité et de bien être. Je passe avec cette jolie Kenyane une belle fin d’après-midi, remplie de bonheur et de plaisir. Cette fille était peut-être une prostituée, je ne le saurais jamais, notre relation fut une relation non rémunérée, une vrai relation consentie. Notre séjour au Kenya ne peut pas se terminer sans un safari dans la savane africaine, notre compagnie organise le temps d’une journée une excursion, auquel de nombreux marins participent. J’avoue que cette journée au cœur de la savane est pour moi un souvenir inoubliable. Nous quittons très tôt le navire, pour rejoindre une réserve située à une centaine de kilomètres ou nous passerons la journée. Nous roulons à bord d’un mini bus avec un toit amovible, nous empruntons des chemins de terre parfois difficiles, évitant de quitter les chemins balisés, mais notre guide qui connait parfaitement son affaire, nous fait découvrir de beaux paysages et surtout cette faune fabuleuse qui peuple la savane. Nous sommes éblouis par tous ces animaux sauvages, un groupe d’éléphants qui se prélassent sous un grand arbre, un peu plus loin une girafe se nourrit tranquillement, un rhinocéros qui court en parallèle avec notre véhicule nous coupe soudain la route, passant juste devant notre mini bus. Au cours de notre périple, notre bus fait une petite halte sur la piste, cela nous permet de nous dégourdir les jambes et de découvrir un éléphant en décomposition gisant sur le sol, dépourvu de ses deux défenses, aucun doute l’animal a été tué par des braconniers pour ses défenses en ivoires. Quel gâchis ! Quelle tristesse !! Sur le coup de midi nous mettons le cap vers un hôtel restaurant situé au sommet d’une colline, des familles de singes qui ont élus domiciles autour du restaurant nous attendent à l’entrée et nous mendient quelques nourritures, nous évitons de les côtoyer car ils sont parfois très agressifs. L’hôtel est construit au sommet d’un promontoire, la vue est fabuleuse, et domine la vallée sur 360 degrés, avec en point d’orgue une montagne aux cimes enneigées. Le repas est bien venu, un beau et copieux buffet à base de spécialités anglaises est disposé dans une grande salle, nous choisissons notre plat de résistance sur une carte, en ce qui me concerne je commande des rognons, cela fait tellement longtemps que je n'en ai plus mangé. Mais quelle n’est pas ma surprise de manger ces abats, cuisinés avec une sauce rouge au goût sucrée, absolument dégueulasse et immangeable. Quel dommage ! Nous quittons l’hôtel en début d’après-midi, notre guide nous propose de nous emmener voir une troupe de lions, il nous explique que ces animaux sont difficiles à localiser car ils se cachent dans les hautes herbes de la savane. Pendant de longues minutes nous jouons au chat et à la souris avec le roi des animaux, nous apercevons parfois un membre de la troupe, mais ils sont bien cachés, plus préoccupés à terminer leur sieste journalière, l’après-midi les températures sont élevées, la plupart des animaux carnivores se reposent, attendant calmement la nuit pour partir à la chasse. La journée se termine, nous devons retourner à Mombassa retrouver notre navire. La tournée africaine s’achève au Kenya. Nous quittons ce pays pour une courte escale à Djibouti, avant de refranchir le canal de Suez, traverser la Méditerranée d’Est en Ouest, et dépasser le détroit de Gibraltar, qui sépare l’Afrique de l’Europe. Sans éviter  une nouvelle et violente tempête dans le golf de Gascogne, avant de faire escale à Bordeaux, terme de mon embarquement. Nous sommes début décembre, ce voyage est terminé, je quitte rapidement le port de Bordeaux, direction Paris où j'ai prévu de passer quelques jours de farniente, et  fêter dignement mon anniversaire chez une copine rencontrée au cours de l'été précédent.

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